Lors de sa première mission de sauvetage, le Sea-Watch 4 a sauvé 354 personnes. Parmi elles se trouvaient 227 hommes, ainsi que 98 adolescents non accompagnés, des familles, des femmes voyageant seules, des personnes handicapées, des mères enceintes et des enfants - le plus jeune ayant moins de deux ans. L'équipe médicale de MSF à bord a réalisé 551 consultations.
« Les blessures des rescapés témoignent de la violente réalité à laquelle il ont échappé, et des dangers du voyage qu'ils sont obligés de faire pour trouver la sécurité », selon Barbara Deck, coordinatrice du projet médical de MSF à bord. « Du garçon devenu sourd à la suite d'un coup de poing donné à la tête par des hommes armés, au père qui porte les marques de tortures infligées alors qu'il était en Libye, la résilience dont nous avons été témoins est une leçon d’humilité. Il est révoltant que les gouvernements européens fassent leur possible pour empêcher ces personnes vulnérables de recevoir ces soins vitaux ».
La décision des autorités italiennes d'immobiliser le Sea-Watch 4 est d'autant plus répréhensible que le navire a été chargé par les autorités maltaises d'embarquer davantage de personnes du navire Louise Michel qui se trouvait en détresse dans la zone de recherche et de sauvetage maltaise. Au même moment, des navires des garde-côtes italiens étaient sur place et ont évacué 50 personnes vulnérables parmi les quelques 200 rescapés à bord.