Communautés déplacées
À Baalbek-Hermel, où MSF mène un projet depuis plus de 13 ans avec deux cliniques de soins de santé primaires, la récente escalade de violence a forcé la fermeture d'une d’entre elles en raison de bombardements massifs, tandis que la clinique d'Arsal a continué de fonctionner de manière limitée. Malgré les conditions difficiles, les équipes MSF ont fourni des médicaments essentiels aux patients atteints de maladies chroniques, dans le but de constituer un stock pour deux mois. Beaucoup d'employés de l’association dans le gouvernorat, comme des milliers d'autres à travers le pays, sont toujours dans des abris et tentent de se protéger des frappes aériennes. La clinique MSF de Burj al Barajneh, au sud de Beyrouth, a également été fermée en raison des bombardements.
Des équipes médicales mobiles MSF sur le terrain à Beyrouth, au Mont-Liban et Tripoli accueillent des patients atteints de maladies chroniques qui ont fui leur domicile sans leurs médicaments et n'ont pas pu accéder aux soins depuis plusieurs jours. « Beaucoup des personnes déplacées sont des enfants, ajoute la Dr Hammad, qui souffrent du traumatisme causé par la violence, la peur des bombardements et la perte de leur maison. »
Les équipes de santé mentale de MSF constatent d'immenses besoins en matière de soutien psychologique et psychosocial. Les psychologues et conseillers MSF fournissent des premiers soins psychologiques aux personnes déplacées, tandis que les lignes d'assistance en santé mentale mises en place par MSF reçoivent plus de 100 appels par jour de personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale croissants dans un contexte de peur et de déplacement.