Depuis le mois de février, les mauvais traitements, abus physiques et violences à l'encontre des personnes détenues ont progressivement augmenté. En l'espace d'une semaine, au moins trois épisodes de violence ont eu lieu.
Le 17 juin, dans le centre de détention d’Al-Mabani, où l'on estime qu'au moins 2 000 personnes sont détenues dans des cellules surpeuplées, les équipes de MSF ont été témoins de violences perpétrées par les gardes et notamment du passage à tabac indiscriminé de personnes qui tentaient de quitter leur cellule pour des consultations avec des médecins de MSF.
L'équipe MSF a reçu des informations faisant état de tensions accrues la nuit précédente, qui ont donné lieu à des violences de masse et fait plusieurs blessés parmi les migrants et les réfugiés ainsi que parmi les gardes. MSF a traité 19 patients souffrant de blessures causées par les coups, notamment des fractures, des coupures et des traumatismes contondants. Un enfant non accompagné a été gravement blessé au niveau des chevilles, le rendant incapable de marcher.