Refoulement de facto
L'année dernière, des milliers de personnes originaires de pays tels que l'Irak, la République démocratique du Congo, la Syrie, le Cameroun et l'Afghanistan ont tenté de franchir la frontière entre le Belarus et la Pologne, la Lituanie et la Lettonie. Les gouvernements de ces trois pays de l’UE ont restreint l'accès à leurs frontières et ont déclaré l'état d'urgence. Les gardes-frontières de Lituanie et de Lettonie forcent les gens à repasser la barrière, les laissant sans abri, sans nourriture ni eau suffisantes, et restant bloqués dans la forêt. Ces refoulements sont devenus une pratique de facto, conduisant parfois à la mort. L’hiver dernier au moins 27 personnes sont mortes à ces frontières, mais le nombre réel pourrait être plus élevé.
Ces refoulements continus privent les migrants de leurs droits fondamentaux, comme demander l'asile ou obtenir des soins médicaux. MSF est horrifié par la poursuite des refoulements, alors que les températures glaciales en Lituanie et en Lettonie entraînent des cas médicaux extrêmes, notamment des gelures et des hypothermies.
MSF appelle les autorités lituaniennes et lettones à mettre fin à ces politiques hostiles, qui créent délibérément des conditions dangereuses pour les personnes en quête de sécurité et augmentent encore leur souffrance.