« Les agissements de l'Italie sont scandaleux », déplore Juan Matias Gil, représentant de MSF pour les opérations de recherche et de sauvetage. « Ce sont précisément les autorités auxquelles nous sommes accusés de désobéir, les garde-côtes libyens soutenus par l'Italie, qui ont mis en danger la vie des gens ce jour-là. Pourtant, c'est nous qui sommes sanctionnés alors que nous n'avons fait qu'accomplir notre devoir légal de sauver des vies en mer. »
Le 16 mars, une équipe de MSF a porté secours à 146 personnes en détresse à bord d'un bateau en bois dans les eaux internationales. Au milieu du sauvetage, un patrouilleur des garde-côtes libyens, offert à la Libye par le gouvernement italien en 2023, est arrivé sur les lieux et a tenté d'interrompre le sauvetage. Des garde-côtes libyens ont alors tenté un abordage forcé sur l'un des bateaux de sauvetage de MSF et ont agressivement menacé les rescapés et le personnel de MSF de les arrêter et les renvoyer de force en Libye. Pendant plus de deux heures, le patrouilleur libyen a entrepris des manœuvres dangereuses pour tenter de bloquer le sauvetage en cours, mettant en danger la vie de dizaines de personnes, dont des membres du personnel de MSF.