MSF a transféré ses activités dans la ville de Pemba où elle fournit une assistance médicale aux personnes déplacées et à la communauté d’accueil. Le maintien des opérations à Cabo Delgado est néanmoins rendu difficile en raison des contraintes administratives et des restrictions de voyage liées à la COVID-19, qui imposent de travailler avec une capacité minimale alors que les besoins augmentent de manière exponentielle.
MSF a mis en place une première clinique mobile dans le district de Metuge en septembre et une deuxième fin octobre pour répondre à l’afflux de déplacés. Grâce à cette deuxième clinique mobile, MSF espère atteindre davantage de personnes dans les districts les plus reculés. MSF fournit également une assistance pour l’accès à l’eau et l’assainissement, et gère le centre de traitement de la diarrhée à Pemba. Avec le soutien de ses partenaires, MSF construit 150 latrines et restaure 27 pompes à eau manuelles et cinq systèmes d'approvisionnement en eau dans le district de Metuge, assurant ainsi l'accès à l'eau potable avant la prochaine saison des pluies. Ces activités ne répondent qu'à une fraction des besoins croissants de la région.
"Nous sommes profondément préoccupés par la dégradation de la situation à Cabo Delgado à cause des violences continues et par l’augmentation rapide du nombre de personnes déplacées, en particulier avec le début de la saison des pluies. Malgré l’aide humanitaire, les besoins fondamentaux de ces personnes demeurent largement insatisfaits", a déclaré Alain Kassa, chef de mission de MSF au Mozambique. "Sans action immédiate, la situation va continuer à se détériorer. Nous demandons le soutien des autorités du Mozambique afin de déployer sans délai du personnel et du matériel humanitaire supplémentaire”.