L’application pourrait également être utilisée pour récolter des données sur la résistance aux antibiotiques et renforcer la surveillance et le suivi de ce phénomène à l’échelle mondiale, en participant aussi aux efforts du Système de surveillance mondiale de la résistance antimicrobienne (GLASS) de l’Organisation mondiale pour la santé.
Le développement de la première version de ASTapp devrait durer environ quatre mois. Avant de promouvoir cet outil, l’équipe évaluera sa performance sur une période de huit mois à un an, puis corrigera les problèmes éventuels et formera le personnel à son utilisation dans des projets à travers le monde entier. La période totale entre la phase de développement actuelle et mise en place à grande échelle est estimée à trois ans.
ASTapp sera testée dans des laboratoires de terrains MSF, en commençant par celui d’Amman, en Jordanie, fin 2019. Le phénomène de la résistance aux antibiotiques touche toutes les régions où des analyses ont été menées, mais elle est particulièrement répandue au Moyen Orient, en raison de la sévérité des blessures traitées par MSF et de la vaste disponibilité d’antibiotiques en vente libre. ASTapp sera par la suite progressivement déployée dans d’autres laboratoires MSF en 2020, y compris au Yémen, au Libéria, au Mali, en Haïti et en République Centrafricaine.