Face à ces besoins croissants, MSF entreprend d'intensifier ses opérations. En août, deux centres d'isolement dédiés à la covid-19 ont été rouverts dans le gouvernorat d'Idlib, et leur capacité d’accueil est en train d’être étendue. MSF soutient également deux centres de traitement communautaires à Afrin et Al-Bab, et poursuit son soutien au centre de traitement des maladies respiratoires d’Afrin. Dans les camps de déplacés, où se concentrent plus de 13% du total des cas confirmés, des équipes MSF effectuent des tests covid-19 et distribuent des kits de prévention via des cliniques mobiles.
Au cours des dernières semaines, MSF a également constaté une augmentation inquiétante des cas de covid-19 dans le nord-est. Sur la dernière semaine de septembre, en moyenne 342 personnes par jour ont été testées positives : il s’agit du nombre quotidien le plus élevé depuis le début de la pandémie. Alors que les chiffres semblaient avoir amorcé une diminution début octobre, le seul laboratoire de la région capable de réaliser des tests PCR pour diagnostiquer la covid-19 est à court d’intrants et risque de devoir arrêter toutes ses analyses dans les semaines à venir. L'approvisionnement en oxygène est également soumis à de fortes pressions ; le centre de traitement de la covid-19 de Hassakeh est contraint de s'approvisionner en bouteilles d'oxygène dans les villes de Qamishli, Raqqa et Tabqa afin de répondre à la demande.
« En réponse à cette nouvelle vague de covid-19, MSF s'associe à une organisation locale pour la prise en charge des cas suspects ou confirmés de covid-19 dans les centres de traitement de Hassakeh et de la ville de Raqqa », explique Hanna Majanen, responsable médicale d'urgence de MSF pour la Syrie. « Mais notre capacité à nous approvisionner en oxygène est mise à rude épreuve, et nous craignons que si le nombre de cas positifs augmente à nouveau, ou se maintient à des taux aussi élevés, nous ne soyons plus en mesure de répondre à toutes les demandes. »