L’enquête, ouverte en 2016 par le bureau du procureur de Trapani contre Médecins sans Frontières (MSF) et d’autres organisations opérant sur des navires de sauvetage, au titre de l’accusation infondée d’« aide et encouragement à l’immigration irrégulière », s’est caractérisée par le déploiement de moyens colossaux pour l’instruction sur fond d’approximations, de témoignages fallacieux, d’ écoutes téléphoniques, et d’une interprétation délibérément détournée des mécanismes de sauvetage pour les dépeindre comme des infractions pénales.
Au terme de la phase d’audience préliminaire de deux ans, et après que le procureur qui était à l’origine de l’enquête a finalement requis l’abandon des poursuites, le juge a désormais classé l’affaire, invoquant le caractère infondé des accusations. Le procureur lui-même a déclaré avoir des preuves montrant que les ONG travaillent dans le seul but de sauver des vies.
« Il est désormais clair que pendant des années, ces accusations fallacieuses n’avaient qu’un seul but pour ceux qui les ont proférées : semer le doute et ternir le travail des équipes humanitaires de secours en mer, entraver leurs efforts pour sauver des vies et éloigner des témoins gênants », déclare Christos Christou, président international de MSF.