Au moment de son interpellation, notre équipe quittait l'hôpital où elle avait travaillé ce jour-là pour se rendre au bureau de MSF.
Les neuf membres du personnel ont passé la nuit dans un poste de police de Khartoum et ont été interrogés sur les activités médicales de l'organisation avant d'être libérés dans la matinée du 25 janvier. Ils n’ont pas subi de violence physique.
« L’arrestation de notre personnel dans le cadre de ses activités médicales est inacceptable » déclare Michel-Oliver Lacharité, responsable des programmes d’urgence de MSF. « Nous sommes soulagés que notre équipe soit maintenant libre. Mais elle n'aurait surtout jamais dû être arrêtée ».
« Notre action médicale au Soudan n’est guidée que par la réponse aux besoins médicaux », poursuit Michel-Olivier Lacharité. « Nous aidons les hôpitaux de la ville à soigner les personnes blessées lors des manifestations, nous leur apportons également notre soutien pour répondre à une augmentation inquiétante du nombre de cas de covid-19 ».
« Aujourd'hui une partie de nos activités sont en stand-by à Khartoum, et nous travaillons à assurer la sécurité de nos équipes », ajoute Michel-Olivier Lacharité. « Nous espérons pouvoir reprendre rapidement notre assistance aux habitants de la capitale ».