Vendredi 10 mai, d’intenses combats ont opposé les Forces de soutien rapide (RSF) et les Forces armées soudanaises (SAF) près de l’hôpital pédiatrique, poussant la quasi-intégralité des 115 enfants hospitalisés à fuir et à trouver refuge dans d’autres structures de santé, notamment à l’hôpital Sud d’El Fasher. 10 enfants étaient encore présents samedi lorsque le souffle de l’explosion a endommagé le toit de l’Unité de soins intensifs, tuant deux d’entre eux. 160 blessés, dont 31 femmes et 19 enfants, avaient par ailleurs été pris en charge vendredi à l’hôpital Sud d’El Fasher, également soutenu par MSF, 25 d’entre eux étaient des blessés graves, qui sont décédés à leur arrivée à l’hôpital.
« Les enfants hospitalisés étaient traités pour des maladies telles que le paludisme, la pneumonie, la diarrhée et la malnutrition. Aujourd'hui, il n’y a plus d’alternative pour ces enfants malades, explique Michel-Olivier Lacharité, Responsable des opérations d’urgence de MSF. Il s'agissait de l'un des rares hôpitaux pour enfants dans toute la région. Aujourd'hui, il ne reste plus qu'un hôpital fonctionnel alors même que nous essayons d'intensifier nos activités à El Fasher et dans le camp de Zamzam, en réponse à la crise nutritionnelle catastrophique qui y sévit. »