Les 14 et 15 février derniers, une attaque a visé des camps situés près de la ville de Sarmadah. Depuis le 13 février, la ville de Takad, à une vingtaine de kilomètres à l’est, a aussi été la cible de tirs à plusieurs reprises qui ont provoqué la fuite de la plupart des habitants de la ville. Selon Moustafa Ajaj, directeur du centre de santé soutenu par MSF à Takad, les seules personnes qui sont restées sont celles qui n’ont pas les moyens de se déplacer ou ne savent où aller.
« Les gens sont dans une situation désespérée, déclare Julien Delozanne, chef de mission MSF pour la Syrie. Les attaques visent maintenant des zones qui étaient avant considérées comme sans danger et qui accueillaient des personnes déplacées dans des camps aux conditions déjà terribles. Si l’offensive militaire se poursuit, la situation sera encore plus dramatique ».
A Al-Atareb, l’hôpital soutenu par MSF, qui avait récemment reçu des kits d’urgence a dû fermer le 16 février à la suite d’attaques sur la ville et l’hôpital de Darat-Izaa a dû aussi fermer le 17 février de peur d’être bombardé. Résultat, il n’y a plus un hôpital ouvert dans la province d’Alep ouest.« Personne ne sait ce qui se passera demain, on sait seulement qu’il y a des bombardements et que l’armée avance, dit une médecin MSF travaillant dans le camp de Deir Hassan à 30 km à l’ouest d’Alep. Nous vivons dans la peur et le stress. »