Pendant des années, la résolution transfrontalière a permis aux agences des Nations unies et à leurs partenaires internationaux et nationaux d’acheminer de l’aide humanitaire au nord-ouest de la Syrie par le poste frontière de Bab al-Hawa de manière impartiale, en les dispensant de négociations avec les autorités syriennes et turques limitrophes.
Plus de quatre millions de personnes, dont 2,9 millions de déplacés, vivent dans cette région de la Syrie où elles souffrent du long et violent conflit syrien. Le séisme dévastateur qui a frappé la région le 6 février dernier a encore aggravé la situation et amplifié les besoins médicaux et humanitaires. Six mois plus tard, nombreux sont ceux qui peinent à trouver un abri sûr et à avoir un accès suffisant à l’eau, à la nourriture et aux soins.
Le non-renouvellement du mécanisme transfrontalier entrave la continuité de l’aide, contribuant à renforcer l’isolement du nord-ouest syrien alors que les besoins augmentent. En outre, l’absence de renouvellement de la résolution empêche les agences et organisations humanitaires de se préparer efficacement aux situations d’urgence et de mettre en œuvre des projets de long terme, car les cycles de financements sont liés au vote de la résolution.