Vote décisif
« Un accès humanitaire indépendant et impartial au nord-ouest de la Syrie doit être assuré à tout prix car la vie de millions de personnes en dépend », déclare Sébastien Gay, chef de mission MSF pour la Syrie. « Le vote du 10 juillet est un moment décisif pour la région. Il est révoltant que l'accès des populations à une assistance humanitaire vitale soit un enjeu de négociations politiques. »
MSF et d'autres organisations ont à plusieurs reprises alerté sur les risques posés par les restrictions d’acheminement de l’aide. Le séisme du 6 février dernier a mis en lumière une faillite en matière d’accès et d’acheminement de l’aide humanitaire dans la région, empêchant une réponse rapide et à la hauteur de la catastrophe.
« Trois jours après le tremblement de terre, aucune aide humanitaire extérieure ne parvenait au nord-ouest de la Syrie, laissant les gens sans abri, exposés à des températures glaciales et dépourvus de soins médicaux adaptés », déclare Sébastien Gay. « L’arrivée tardive de l’aide a montré l’isolement de la région. »
Au fil des ans, le mécanisme transfrontalier a subi d'importants revers, notamment une réduction des points de passage en Syrie de quatre à un seul, et une diminution de la durée de chaque mandat d'un an à six mois, avant remise sur la table de la résolution pour voter son renouvellement. Une absence de renouvellement limiterait la capacité de MSF et d'autres organisations à fournir une assistance vitale aux populations du nord-ouest de la Syrie.