Bombardés - La première partie est consacrée aux bombardements massifs, particulièrement ceux des structures médicales attaquées dès le début du conflit, mais également le pilonnage de la ville de Homs en février 2012. Mustafa Ajaj, directeur de centre de santé dans le camp de Deir Hassan à Idlib, et Mazen Al Saud, chirurgien qui travaillait à l’hôpital de Maarat Al Numan lors de son bombardement en février 2016, témoignent de l’acharnement dirigé contre les établissements de santé et le personnel médical. Tarek Baderkhan, journaliste, et Abu Alaa, journaliste citoyen, racontent les attaques sur leur ville natale, Homs, qui commencent dès 2011.
Persécutés - La seconde partie aborde les violences extrêmes auxquelles ont été confrontés les Syriens, qui n’ont été épargnés par aucune des forces en présence. Imad Youssef, retraité originaire de la Ghouta orientale, revient sur les attaques chimiques du 21 août 2013. Khalaf al Malla, enseignant, et Fatima Al Ali, femme au foyer, ont tous les deux assisté à la prise de Rakka par le groupe Etat islamique (EI). Si le premier a dû fuir la barbarie de l’EI dès 2014, la seconde a survécu aux bombardements de la coalition internationale, lors de l’offensive de juin 2017 sur la ville.
Assiégés - Le troisième chapitre du documentaire se concentre sur les sièges d’Alep et de la Ghouta orientale à travers les souvenirs d’Ali Hajj Jasem, responsable communautaire qui a connu les pénuries de nourriture, de médicaments et les attaques quotidiennes sur Alep-Est, et ceux d’Anas Al Kharboutli, photographe de la banlieue de Damas qui a couvert la guerre dans son pays depuis le début du conflit.
Abandonnés - La dernière partie nous ramène à Idlib aujourd’hui, entre crise économique et combats. C’est la ville natale d’Amani Al Ali, dessinatrice spécialisée dans les caricatures, qui y a toujours vécu et refuse d’y abandonner sa mère sous les bombes. Elle est le sujet principal d’un court métrage, accessible ici, qui clôt le documentaire.
Réalisé grâce aux travaux photographiques d’Ameer al-Halbi, Baraa al-Halabi, Sameer al Doumy et Thaer Mohammed ainsi qu’aux images récentes d’Abdul Majeed Al Qareh et Omar Hajj Khaddour, Sans issue est un témoignage de la violence sans limite que connaissent les Syriens depuis 10 ans.