Pourquoi Médecins Sans Frontières intervient ?
Le Kenya connaît depuis plusieurs années une forte croissance économique à mettre en perspective avec des écarts de richesse considérables au sein de la population, et des épisodes de violence récurrents, notamment liés aux troubles politiques, comme en 2008 et en 2017. On estime que plus de 40 % des Kenyans vivent sous le seuil de pauvreté (Unicef, 2011) et les conditions de vies dans les quartiers défavorisés de la capitale, comme Mathare, où l’accès aux soins est très réduit et la violence très présente, sont extrêmement difficiles.
Notre intervention
Médecins Sans Frontières est présente dans les quartiers de l’Eastland depuis 1996, date de la création d’un premier projet dans les bidonvilles de Mathare, où vivent plus de 500 000 personnes, et les activités de l’association ont ensuite évolué pour s’adapter aux besoins de la population.
MSF prend en charge depuis 2013 les victimes de violence sexuelle avec une aide psychologique, médicale, juridique et sociale. En juin 2015, MSF décide également de soutenir trois structures du ministère de la Santé engagées dans l’accès aux soins des victimes de violences sexuelles, afin d’améliorer leur prise en charge.
En 2018, MSF a accueilli en moyenne 269 patients par mois, ce qui représente une augmentation de presque 20% par rapport à l'année précédente. Les équipes mènent des activités de sensibilisation dans la communauté des bidonvilles sur la violence sexuelle et sur l'offre de soins disponible.
En décembre 2014, MSF met en place un programme de réponse d’urgence pour les populations des secteurs de Mathare et Eastleigh, avec l’installation d’un centre d’appels, d’un service d’ambulances et un soutien au département des urgences de l’hôpital Mama Lucy Kibaki. Médecins Sans Frontières contribue à l’organisation du triage et du flux de patients avec des formations et du mentorat pour le personnel.
L’association travaille également dans les quartiers défavorisés de Kibera, depuis plus de 20 ans.