Au Tchad, le district de Moissala possède l'un des taux d'incidence du paludisme les plus élevés du monde. Avant la saison des pluies, l'équipe de MSF se rend au village de Canton Dembo pour asperger les habitations d’anti-moustiques, c'est la phase préventive contre la maladie.
© MSF
Opération

Tchad : soins de santé maternels et pédiatriques à Moïssala

1 janvier 2024

Depuis 2010, Médecins Sans Frontières prend en charge les personnes affectées par le paludisme à Moïssala, une ville de la région de Mandoul dans le sud du Tchad. Depuis 2018, les équipes de Médecins Sans Frontières étendent leurs activités afin de faciliter l’accès aux soins maternels et pédiatriques.

Les équipes de Médecins Sans Frontières travaillent dans l’hôpital de Moïssala, soutiennent des centres de santé et des agents communautaires déployés dans des zones spécifiques de la région.

Le paludisme est responsable de la mort de plus de 400 000 personnes par an. La plupart des victimes se trouvent sur le continent africain. 70 % sont des enfants. Pourtant, on pourrait dire que les choses vont mieux : on estime que plus de 6,2 millions de décès liés au paludisme ont été évités entre 2000 et 2015, grâce à d’importants investissements économiques. Mais beaucoup reste encore à faire.

Pourquoi Médecins Sans Frontières intervient ?

L’accès aux soins est extrêmement restreint dans ce pays qui occupe la 185e place sur 188 du point de vue de l’indicateur de développement humain (ONU, 2016). Le paludisme est la première cause de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans, soit 19 % des décès, et la troisième dans la population générale (OMS, 2013). Au Tchad, la distribution régionale de la maladie est inégale : le sud est plus touché que le nord du pays.  

Dans la région de Moïssala, le nombre de cas de paludisme peut également être multiplié par cinq lors des pics saisonniers entre juin et novembre. Portant une attention particulière au traitement du paludisme chez les enfants et les femmes enceintes, Médecins Sans Frontières souhaite assurer l’accès à un traitement efficace pour les patients et explorer les modes opératoires capables de réduire le nombre de cas sévères de la maladie.

Notre intervention

Médecins Sans Frontières gère une unité de prise en charge des cas graves de paludisme dans l’hôpital de Moïssala.

Médecins Sans Frontières soutient les services de pédiatrie de l’hôpital de Moissala, la majorité des enfants qui y sont hospitalisés souffrant de formes sévères de paludisme, et s’efforce en parallèle de mettre en place un volet d’actions préventives et curatives des villages jusqu’à l’hôpital pour les enfants de moins de cinq ans, les femmes et les jeunes filles de la région. 

À l’hôpital de Moissala, l’association intervient aux côtés des équipes du Ministère de la santé publique tchadien au sein des urgences pédiatriques, des soins intensifs, des unités pédiatriques et nutritionnelles. Par ailleurs, le bloc opératoire et la maternité ont également été rénovés. 

L’association soutient une vingtaine de structures de santé pour lutter contre le paludisme et renforcer le programme de vaccination, accompagnant également les agents communautaires en charge de la lutte contre le paludisme, en soutenant le programme de vaccination, et en assurant la prise en charge des cas graves à l’hôpital, pendant et en dehors des périodes de pics saisonniers.

Notes