Définitions du droit humanitaire
Le droit international humanitaire (DIH) est le droit qui réglemente les situations de conflits armés internationaux ou internes. Son objectif est double : limiter les cibles et les formes de la violence armée et garantir des secours aux populations victimes du conflit. Le droit humanitaire a donc une finalité essentiellement pratique en ce qu’il organise les deux piliers de l’action humanitaire, l’assistance et la protection.
Son champ d’application est restreint ; il s’applique en temps de conflit armé international et non-international en complément du droit national. Lorsqu’il y a conflit entre le droit humanitaire et le droit national, c’est le droit humanitaire qui doit s’appliquer.
Dans les situations de troubles et tensions internes, ce sont les principes indérogeables prévus dans les conventions relatives aux droits de l’homme et dans l’Article 3 commun aux Conventions de Genève de 1949 qui peuvent être invoqués. Le droit international humanitaire se base sur plusieurs principes fondamentaux, qui trouvent leur essence dans les principes universels du droit à la vie et du droit à être traité avec dignité et de bénéficier de conditions d’existence décentes.
Le droit international humanitaire est codifié dans les Conventions de Genève du 12 août 1949 et les 2 protocoles additionnels du 8 juin 1977 qui ont renforcé la protection des victimes de conflits armés internationaux et celle des victimes de conflits armés non internationaux.
Ces textes fixent des règles de protection spécifiques applicables à des catégories de personnes protégées par des droits différents selon leur situation, ainsi que des droits spécifiques pour les organisations humanitaires impartiales, qui disposent notamment d’un droit d’initiative pour les opérations de secours.
L’essentiel de ces règles a aujourd’hui un caractère coutumier. Le Comité International de la Croix Rouge a résumé l’essentiel du DIH dans 161 règles de droit coutumier. Sur ces 161 règles, 148 s’appliquent de la même façon aux conflits armés internationaux et non internationaux. De plus, cela signifie que ces règles sont obligatoires pour toutes les parties au conflit même si elles n’ont pas signé les conventions, qu’il s’agisse d’Etats ou d’acteurs non étatiques n’ayant pas signé les conventions.