Cela fait presque cinq ans que 800 000 Rohingyas ont traversé la frontière du Bangladesh depuis le Myanmar pour rejoindre ceux qui avaient déjà fui les cycles récurrents de violence perpétrés contre eux par l'armée du Myanmar. Aujourd'hui, on estime que 920 000 personnes vivent dans les camps, mais peu de choses ont changé en termes d'infrastructures, notamment en ce qui concerne l'eau et l'assainissement.
La réponse actuelle de l'aide est basée sur une intervention d'urgence de 2017. Désormais dépassée, elle ne répond pas aux besoins à long terme de la population. Le nombre élevé de cas de gale que nous observons actuellement n'est qu'un exemple de l'impact des conditions de vie sur la santé et le bien-être des gens.
« En travaillant dans des centres de soins surpeuplés, nous donnions la priorité aux maladies les plus graves. Nous n'avons donc pas vu l'étendue de la prévalence de la gale jusqu'à ce qu'elle ait un impact négatif significatif sur la population rohingya dans les camps. Nous nous efforçons désormais de fournir un traitement efficace au plus grand nombre de patients et à leurs contacts dans les plus brefs délais. Parallèlement, nous mettons en évidence les améliorations à apporter aux conditions de vie des personnes concernées. La gale est généralement assez facile à traiter et à gérer, mais lorsque les gens vivent dans les conditions constatées dans les camps de Cox's Bazar, les défis sont multiples », a déclaré Mieke Steenssens, coordinatrice médicale de MSF.