« L’objectif est de renforcer l’offre de soins à tous les échelons afin de réduire la mortalité dans cette zone », explique Pelé Kotho-Gawe, infirmier superviseur des activités externes de MSF à Bangassou.
En dépit de cet appui, la situation reste critique, comme l’atteste la situation de l’hôpital de Bakouma. Rares sont les organisations humanitaires actives dans cette région, pourtant bien moins affectée par les violences que d’autres depuis plusieurs années. Le manque de partenaires humanitaires, d’accès à l’eau ou à l’électricité dans les structures de soins, les difficultés économiques de la population alimentent une crise sanitaire massive pour laquelle MSF ne peut, à elle seule, que limiter les dégâts.
« On fait face à des réalités qui rendent parfois ce travail sans fin. On peut bien soigner les enfants qui souffrent de diarrhée, mais si personne ne vient faire de forage, ça ne prendra jamais fin. La population continuera de boire de l’eau non traitée. Pareil pour le paludisme : on arrive dans des centres de santé où on a 90 % de résultats positifs au paludisme. On assure les soins gratuits pour les enfants, mais personne dans la zone ne fait de travail préventif, comme distribuer des moustiquaires », souligne Pelé Kotho-Gawe.