Gaza : pénurie critique de fournitures médicales
dans les structures soutenues par MSF
Grâce à vous, nos équipes peuvent continuer d'agir pour sauver des vies dans la région de Gaza.
Contrechamps nous plonge dans l'univers d'une photographie prise sur un terrain d'intervention de Médecins Sans Frontières et du contexte dans lequel elle a été prise. Chaque photographe nous livre un récit très personnel autour de l’image, d'une rencontre, d'un moment.
Frédéric Noy se rend à Old Fangak, au Soudan du Sud, en décembre 2017. Sa géographie particulière en fait un refuge pour de nombreuses personnes déplacées par la guerre. Sur place, MSF propose des soins aux populations vivant le long du Nil blanc et de la rivière Phow, qui se transforment en un gigantesque réseau de marécages pendant la saison des pluies, entre mai et octobre. Pendant son séjour, Frédéric croise le chemin de Camille, la sage-femme qui gère les activités de santé reproductive et sexuelle au sein de la maternité. Il revient sur une photo ; ce moment qu'il a cru ne jamais réussir à capturer.
Photographe documentaire français, Frédéric Noy utilise la chronique comme mode narratif. Travaillant principalement en Afrique, il nous montre un continent constamment en construction ; une région dont l'histoire, les croyances et les traditions sont en perpétuel mouvement, mutant au gré des circonstances.
Pour découvrir la photo, glisser le curseur vers la droite.
Le conflit au Yémen oppose les forces gouvernementales yéménites, soutenues depuis 2015 par une coalition internationale menée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, à la rébellion houthiste. L'ampleur de la crise est immense pour la population, dans ce pays où l’accès des acteurs humanitaires est extrêmement restreint. En juin 2015, Guillaume atteint les côtes d'Aden, dans le sud-ouest du pays, théâtre de plusieurs épisodes d'affrontements extrêmement violents. Au-delà de la photo, prise à la volée sur un checkpoint, il raconte les difficultés liées aux conditions sécuritaires.
Guillaume Binet a cofondé l’agence M.Y.O.P en 2005. Photographe indépendant, il a développé un volet documentaire de son travail en travaillant pour la presse, notamment lors des conflits du printemps arabe et moyen-orientaux.
Pour découvrir la photo, glisser le curseur vers la droite.
« Quand je me suis retrouvée sur la plage, parmi tant de gens, je savais que j'étais en train de choisir de mourir par balle ou mourir en mer. Et j'ai choisi de mourir en mer ». A bord de l'Aquarius, en décembre 2017, Aida raconte son histoire à Martina Bacigalupo. Manteau de fourrure et montre au poignet, Aida détonne avec le reste des rescapés. Son histoire n'en est pas moins tragique, à la fois singulière et commune.
Photographe italienne, Martina Bacigalupo a vécu 10 ans en Afrique de l’Est. A travers ses photographies, elle interroge les questions relatives aux droits de l’Homme, et notamment la place des femmes dans les pays à revenu modéré. Elle développe des récits de vie tout en subtilité : sans démonstration, sans assertion, sans jugement.
Pour découvrir la photo, glisser le curseur vers la droite.
En 2014, une épidémie d’Ebola d’une ampleur sans précédent se propage en Afrique de l’Ouest (Guinée, Liberia, Sierra Leone). Dès les premiers jours, incompréhension, rumeurs et inquiétude animent la population et bouleversent les habitudes. MSF est en première ligne dans la lutte contre Ebola. Sylvain Cherkaoui est l'un des rares photographes à être entré dans la « zone rouge ». Il se souvient de sa rencontre avec Finda Marie.
Né en France, Sylvain Cherkaoui est photographe professionnel depuis 2001. Actuellement basé à Dakar, il travaille comme photographe indépendant, se concentrant sur l'actualité de l'Afrique de l'Ouest.
Pour découvrir la photo, glisser le curseur vers la droite.
12 Mai 2020. La maternité de l'hôpital de Dasht-e-Barchi à Kaboul, en Afghanistan, est attaquée. 24 personnes dont 15 femmes et une sage-femme décèdent sous les balles ce jour-là. 20 autres personnes sont blessées. Quelques mois auparavant, en décembre 2019, Sandra Calligaro partait à la rencontre de ces femmes afghanes. « Zakia avec ses jumeaux n'aurait peut-être pas pu accoucher dans d'aussi bonnes conditions maintenant. »
Photographe indépendante, Sandra Calligaro travaille entre la France et l’Afghanistan depuis 2007. Elle s’oriente rapidement vers le grand reportage et fait un premier voyage en Afghanistan en 2007. Elle s’y installera quelques mois après. La photographe s'est notamment concentrée sur la ville de Kaboul et l’émergence d’une nouvelle classe urbaine.
Pour découvrir la photo, glisser le curseur vers la droite.
Mettre une image sur le traumatisme, ou comment documenter ce qui ne se voit pas : la perte, le deuil, l'absence sont des composantes indissociables du quotidien des habitants du Sinjar en Irak. Pour ces Yézidis, de retour sur leurs terres après la défaite de l'Etat Islamique, le sentiment d'insécurité est constant. En septembre 2019, Emilienne Malfatto recueille les témoignages de plusieurs patients de MSF. Elle revient sur sa rencontre avec Halo, un moment riche en émotions.
Après un passage à l'AFP, en France puis à Chypre, Emilienne Malfatto travaille comme photojournaliste indépendante, notamment en Irak. Elle s’intéresse principalement aux questions sociales et aux situations de post-conflit. Sa connaissance de l'Irak lui permet de documenter des régions difficiles d’accès et des aspects intimes de la société irakienne.
Pour découvrir la photo, glisser le curseur vers la droite.
Entre 2013 et 2014, la République centrafricaine (RCA) est balayée par une guerre civile, sur fond de tensions religieuses, entre la Séléka (à majorité musulmane) et les anti-balaka (à majorité chrétienne). Plus d’un million de Centrafricains fuient vers les pays voisins ou se réfugient dans des enclaves à l'intérieur du pays. En octobre 2015, William Daniels se rend dans l'église de Carnot, qui abrite plus de 500 personnes.
William Daniels, photographe français, travaille sur des projets documentaires de longue haleine, et porte un intérêt particulier à la quête d'identité et aux territoires sujets à une instabilité chronique. Entre 2013 et 2016, il a voyagé à de nombreuses reprises en République centrafricaine, enlisée dans un cycle de violences et de tensions extrêmes.
Pour découvrir la photo, glisser le curseur vers la droite.
Le photographe Augustin Le Gall a suivi Yannick, un mineur non accompagné, migrant, au quotidien. Pour raconter son arrivée en France, il a choisi de revenir sur les lieux qu'il fréquentait lorsqu'il vivait dans la rue, notamment dans le camp près du périphérique de la porte d’Aubervilliers, et cette tente dans laquelle il a vécu deux mois, avant d'intégrer le programme « Passerelle » de MSF.
Photographe basé entre Paris et Tunis, le travail d'Augustin Le Gall s’oriente vers une photographie documentaire et narrative, interrogeant notamment la question des traumatismes individuels et collectifs dans des sociétés en mutation. Il porte une attention particulière aux enjeux de société contemporains liés à la Méditerranée.
Pour découvrir la photo, glisser le curseur vers la droite.
« Ça a pris un peu de temps pour la mettre à l'aise, pour trouver une attitude où elle se sentait en confiance. Puis elle offre ce grand sourire qui contraste avec la dureté de ses cicatrices ». Quand Corentin Fohlen rencontre Katia, cela fait deux ans que la jeune femme est suivie dans le service des grands brûlés de l'hôpital de MSF à Port-au-Prince. Après une chute dans une casserole d'eau bouillante, elle a été gravement touchée au visage. Elle se prête néanmoins volontiers à l'exercice du portrait.
Photographe indépendant, Corentin Fohlen est attaché aux histoires humaines fortes, engagées et qui donnent à voir une situation loin de l’attendu. Depuis 2012, il s’est lancé dans un travail au long cours sur Haïti : il tente de montrer une autre image du pays – plus complexe – loin des poncifs misérabilistes souvent associés à cette île.
Pour découvrir la photo, glisser le curseur vers la droite.
Entre mars 2018 et décembre 2019, des milliers de Gazaouis, pris au piège du blocus israélien depuis 12 ans, manifestent tous les vendredis le long du mur séparant Gaza (Palestine) d'Israël. Au cours de ces manifestations, les forces israéliennes ont tué 213 personnes et blessé grièvement par balles plus de 8 000 autres, la plupart du temps aux jambes. Laurence Geai documente la manifestation du 15 mai 2018, journée la plus sanglante de la « grande marche du retour », et revient pour MSF sur le moment précis où elle prend cette photo.
Photojournaliste autodidacte depuis 2014, Laurence Geai couvre les conflits et leurs conséquences, de la Syrie à la République centrafricaine. Elle se rend à plusieurs reprises en Palestine, notamment à Gaza, pour rendre compte du quotidien des gens pris au piège du blocus israélien.
Pour découvrir la photo, glisser le curseur vers la droite.
Crédits : enregistrement : Studio All Star Music - montage sonore : Benoît Raffenne - sound designer : Christophe Rémy & Benoît Raffenne - illustration visuelle : Léa Taillefert.
À lire aussi
