Chez MSF, on peut venir passer des examens, prendre rendez-vous avec un médecin, recevoir des préservatifs ou une prophylaxie contre le VIH (PrEP). De plus, ils ont des traducteurs qui parlent espagnol, ils peuvent expliquer tout ce qu’on a besoin de savoir sur les maladies. Les médecins de ce centre de santé ne s’occupent pas de savoir quel est votre statut légal, si vous êtes demandeurs d’asile, si vous venez de Cuba ou du Congo. Ils vous expliquent simplement ce dont vous souffrez, avec beaucoup de patience. Ils vous trouvent des rendez-vous dans d’autres hôpitaux, pour que vous rencontriez des spécialistes.
J’ai compris différentes choses [dans ce centre]. Par exemple, de nombreuses personnes trans, ont, comme moi, commencé à souffrir de vertiges. On ne savait pas grand-chose concernant l’anxiété, la dépression ou encore ce qu'était une crise de panique. Quand vous venez chez MSF, vous pouvez consulter un psychologue, un psychiatre ou suivre une thérapie. La plupart des personnes trans doivent être fortes de caractère, car lorsque la société ne vous comprend pas, lorsque votre famille ne vous accepte pas, vous devez être forte dans la vie. Peut-être que c’est parce que je suis anxieuse et dépressive, j’ai besoin de quelqu’un qui me prenne dans ses bras et me dise : “Ne t’inquiète pas, tout ira bien”. Je sais que tout ne va pas bien, mais quand l’assistant social me serre fort dans ses bras et me dit “Ne t’inquiète pas”, je me sens bien. Nous avons besoin de personnes qui comprennent ce qui s'est passé dans notre tête et quels sont nos besoins.