« Une fois la phase aiguë de prise en charge des blessés passée, nous avons beaucoup de travail à faire sur les soins postopératoires, notamment pour éviter les risques d'infection et assurer une bonne rééducation, explique Carla Melki, coordinatrice d’urgence pour MSF. L'idée est d'éviter les infections postopératoires, qui pourraient avoir des conséquences assez graves à long terme sur la mobilité de ces personnes. »
Les maisons de nombreux patients ont été détruites, ce qui a rendu plus difficile la fourniture de soins de suivi après leur départ de l’hôpital. Ils ne savent en effet pas où se loger, même si MSF s’efforce de s’assurer qu’ils aient un lieu où dormir à leur sortie d’hôpital.
Afin d'atteindre les patients qui ne peuvent pas se rendre seuls aux Cayes, le 23 août, MSF a commencé à organiser deux à trois cliniques mobiles par jour dans les zones rurales reculées gravement touchées par le séisme. Pour se rendre dans certaines d’entre elles, les équipes doivent utiliser des motos ou se déplacer à pied, avec des ânes pour transporter leur matériel. D'autres zones ne sont accessibles que par voie aérienne ou maritime.
« La plupart des zones proches de l'épicentre, en particulier près de Maniche ou d'Aquin, sont difficiles à atteindre, précise Bram Keijzer, coordinateur médical du projet d'urgence de MSF. Nous avons fait des visites exploratoires pour identifier les villages où nous pouvons prodiguer des soins. Nous avons également visité des camps de déplacés dans le centre des Cayes, dont certains existent depuis le séisme de 2010. »