Comment la population accède-t-elle aux soins de santé ?
Il existe quelques hôpitaux financés et gérés par les Forces de soutien rapide, qui effectuent un peu de travail médical dans la ville, mais ceux-ci sont principalement destinés à leurs combattants. Un programme de chirurgie cardiaque hautement spécialisé, mis en place par une ONG internationale, continue également de fonctionner, sans répondre tout à fait aux besoins d’une population dans une ville en guerre. Il ne reste plus que quatre hôpitaux et un centre de soins de santé primaire soutenus par MSF.
Même si Khartoum a atteint une certaine stabilité en termes de sécurité, se rendre à l'hôpital reste un risque majeur. Les gens retardent leur venue le plus longtemps possible et réfléchissent à deux fois avant de traverser la ville. Les seules personnes qui continuent à venir rapidement sont celles dont la vie est menacée, qu'il s'agisse de blessés de guerre ou d'accidentés.
À l'hôpital turc, on a vu des gens prendre de gros risques pour venir se faire soigner, comme traverser le Nil en bateau alors qu'il y avait des bombardements et des tireurs embusqués partout.