Irak, Yémen, Afghanistan
MSF a apporté différentes réponses à la pandémie de Covid-19 dans près de 80 pays. Dans certains de ces pays, où nous intervenons pour traiter les cas sévères et participer à la vaccination, nous mettons aujourd’hui fin à nos opérations. Soit parce que la couverture vaccinale est désormais très élevée, comme en France, soit parce que les autorités peuvent gérer la réponse malgré la persistance de l'épidémie dans le pays, comme au Pérou. Dans d'autres pays, nous n'avons jamais vraiment mené d’interventions d’envergure, comme au Niger, car le pays ne connaît que très peu de cas graves.
Mais dans d’autres régions, nous assistons encore à des vagues successives et violentes de Covid-19, avec une incidence très élevée de formes graves de la maladie, des taux de vaccination très faibles et une faible capacité locale de gestion des épidémies. C'est particulièrement vrai dans certains pays d'Asie et du Moyen-Orient : l'Afghanistan, l'Irak et le Yémen continuent d'être gravement touchés, et nous continuons à y traiter des patients qui développent les formes les plus graves de la maladie. Au Yémen, où beaucoup meurent faute de soins administrés à temps, en raison de l'état très dégradé du système de santé, à peine plus d’1% de la population a été vacciné.
Même si la question de l'approvisionnement en vaccins était résolue pour ces pays, il serait difficile d'y obtenir un niveau élevé de couverture vaccinale, en raison du dysfonctionnement de leurs systèmes de santé, de l'insécurité liée aux conflits qui s’y déroulent et du rejet des vaccins par une partie de la population. C'est précisément en raison de ces contraintes qu’il faut concentrer nos efforts sur ces pays, à travers une action urgente des Nations unies, de l'OMS et d'autres organisations internationales, pour y mettre en œuvre une réponse globale.