Le Honduras, moteur des « caravanes »
Selon le HCR, 63 % des déracinés centraméricains déclarent avoir migré en raison de violences dans leur pays d'origine (menaces, recrutement forcé de gangs, assassinat d'un membre de la famille, etc.) Environ 75 % de la population qui migre en « caravanes » sont Honduriens, les 25 % restant sont Guatémaltèques ou Salvadoriens.
La violence structurelle et la faiblesse institutionnelle au Honduras l'ont conduit à être désigné comme pays expulsant. Depuis 2011, MSF intervient dans la capitale, Tegucigalpa, en fournissant des soins médicaux complets et des services psychosociaux aux victimes de violences et de violences sexuelles. Entre 2016 et le premier semestre de 2019, les équipes MSF ont donné 10 309 consultations de santé mentale à 4 942 patients victimes de violences et de violences sexuelles. Les principaux diagnostics étaient le syndrome de stress post-traumatique (25,6 %), la dépression (23,5 %) et l'anxiété (16,7 %).
Cette année, les États-Unis ont négocié des accords avec le Honduras, le Guatemala et le Salvador, prévoyant la possibilité de rapatrier les demandeurs d'asile dans leurs pays d'origine : un non-sens absurde dans la mesure où ils tentent d'y fuir les violences quotidiennes qui les menacent.