« Beaucoup sont tombés du train »
« J'ai rejoins un groupe pour venir à Coatzacoalcos. Nous voulions prendre le train pour Tierra Blanca. Nous avons attendu jusqu'à ce que nous l'entendions approcher. Puis tout le monde a commencé à courir. Les migra [agents d'immigration] attendaient à l'endroit où le train ralentit vers le bas, nous avons donc dû essayer d'embarquer plus haut, quand il recommence à accélérer. J'avais peur d'être arrêtée donc j'ai trébuché. J'ai essayé de m'accrocher au train mais je n'ai pas réussi. La minute d'après, j'étais allongée au sol, entourée de gens. Je ne voulais pas regarder mes jambes, mais la douleur était atroce. »
Lurvy a été aidée par ses compagnons de route et des habitants de la région, puis transportée à l'hôpital le plus proche. La police, elle, n'a pas bougé. Lurvy a dû être amputée des deux jambes et malgré la douleur physique et émotionnelle qu'elle a endurée, elle garde espoir. « Je veux marcher à nouveau et inspirer ceux qui ont survécu parce que je sais que beaucoup de gens ont eu le malheur de tomber du train. J'espère aussi pouvoir amener mes enfants ici parce qu'ils sont en danger au Honduras. »