Mineurs et victimes de torture sur la liste des « expulsables »
Les survivants de torture et les enfants dont la minorité n'a pas été reconnue pourraient eux aussi être expulsés vers le Rwanda, ce qui les exposerait à de nouvelles souffrances. De plus, les méthodes d'évaluation de la minorité utilisées par les autorités ne sont pas claires. MSF soutient la position du Royal College of Paediatrics and Child Health, qui s'oppose à l'utilisation de tels examens médicaux et radiologiques. Ces derniers produisent des résultats inexacts quant à l'évaluation de l'âge et risquent, à tort, de classer des mineurs dans la catégorie des adultes, les empêchant ainsi de recevoir les protections et services appropriés auxquels ils ont droit, et les exposant à d'autres préjudices, y compris désormais à un déplacement forcé vers l'étranger.
En outre, certaines personnes devant être expulsées sont susceptibles d'avoir subi des tortures et des violences extrêmes et nécessitent des soins médicaux et psychologiques spécifiques. Contre avis médical, le Royaume-Uni n'hésite pas à les exposer à un nouveau traumatisme en les maintenant en détention et en les renvoyant de force au Rwanda, où l'on ignore s'ils pourront avoir accès à des soins adaptés. Cela aura des conséquences catastrophiques sur leur santé mentale et physique.