Un peu plus de 24 heures plus tard, MSF a reçu une alerte concernant un autre bateau pneumatique surchargé, et a secouru les 59 personnes présentes à bord.
Tard dans la journée du 10 mai, de nouvelles alertes e-mail d'Alarm Phone signalaient deux autres bateaux en détresse à proximité. Les vedettes rapides de sauvetage du Geo Barents ont été mises à l'eau vers 21 heures et, après une recherche intense de cinq heures dans l'obscurité, l'équipe a finalement trouvé les deux bateaux dérivant près d'une plateforme pétrolière. Les 111 survivants qui se trouvaient à bord ont été secourus et transférés sur le Geo Barents vers 2 heures du matin. Il s'agit du plus long sauvetage depuis que le navire mène ces opérations en Méditerranée.
Le 11 mai, de nouvelles alertes provenant d'Alarm Phone indiquaient la présence d'autres bateaux en détresse, cette fois dans les eaux internationales, sous la responsabilité de Malte. Toujours avec l'aide de Pilotes Volontaires, le Geo Barents a navigué jusqu'à l'emplacement exact du premier bateau, une embarcation en bois à la dérive, où l'équipe MSF a trouvé 67 personnes terrifiées, épuisées et désorientées. Quelques heures plus tard, tous les survivants étaient à bord du navire de sauvetage de MSF.
« Quand les sauveteurs sont arrivés, j'étais presque inconsciente, raconte une femme de 26 ans, originaire de Syrie. Je ne comprenais pas ce qui se passait. À ce moment-là, nous étions depuis au moins 48 heures en mer. J'étais persuadée que j'allais mourir ».