Le stress, engendré par la recherche permanente de quoi manger et par la peur d’être agressé, a un effet néfaste sur la santé mentale des Rohingyas. La fille de Zaw Rina a tenté de se suicider à 20 ans, après que son mari a demandé le divorce. « Elle avait beaucoup de disputes sérieuses avec sa belle-mère et son mari lui a dit qu’il ne l’avait jamais aimée », explique Zaw Rina.
Au Myanmar, il existe d'énormes lacunes dans les services de santé mentale, qui touchent plus particulièrement les Rohingyas de l'État de Rakhine. La seule clinique dédiée à la santé mentale est privée et trop chère pour Zaw Rina et sa fille, tandis que les services de psychiatrie de l’hôpital public sont trop loin, notamment en raison des restrictions de mouvement imposées aux Rohingyas.