Sur place, les équipes MSF apportent une aide à l'accès aux soins de santé primaires grâce à cinq cliniques mobiles. De janvier à juin, 22 400 consultations ont été réalisées, notamment lors du pic saisonnier de paludisme. 40 % des personnes dépistées pour le paludisme ont été testées positives. Une seule autre organisation médicale est présente dans le campement, et il y a un besoin urgent de prévention et de traitement de cette maladie, ainsi que de soins pour les personnes atteintes de maladies non transmissibles telles que les maladies chroniques (diabète, hypertension...).
Les besoins de la population en matière de santé mentale et de santé sexuelle et reproductive sont également importants, notamment pour la prise en charge des victimes de violences sexuelles, mais aussi en matière de planification familiale et de soins prénatals. La situation est exacerbée par d'importantes pénuries de médicaments, affectant à la fois les structures de santé locales et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui gère le camp, en collaboration avec le Bureau du Premier ministre ougandais (OPM).
« Malgré les besoins immédiats considérables de la population en nourriture, abris et eau en quantités correctes, les agences des Nations unies, leurs partenaires, les donateurs et les autorités ougandaises se désengagent de l'aide humanitaire d'urgence, explique Augustin Westphal, chef de mission MSF en Ouganda. L'objectif est de rendre les gens autosuffisants plutôt que dépendants de l'aide extérieure. Bien qu'il s'agisse d'un objectif louable, il ne tient pas compte du fait que, pour devenir autonomes à long terme, les nouveaux réfugiés doivent d'abord recevoir une aide d'urgence, avant de pouvoir prendre un nouveau départ. »