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Papouasie-Nouvelle-Guinée : lutter contre la tuberculose, l’une des principales causes de décès dans le pays

Une équipe de sensibilisation MSF en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Une équipe de sensibilisation pour la lutte contre la tuberculose en Papouasie-Nouvelle-Guinée. © Leanne JORARI/MSF

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, Médecins Sans Frontières travaille avec les patients pour renforcer la prévention, le diagnostic et le traitement de la tuberculose, l’une des principales causes de décès dans le pays.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée a l'un des taux de prévalence de la tuberculose les plus élevés au monde avec 30 000 nouveaux cas signalés chaque année, selon l'Organisation mondiale de la Santé. Sa forte présence est telle que le gouvernement de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a déclaré l'état d'urgence dans plusieurs provinces.

Médecins Sans Frontières soutient les soins antituberculeux en PNG depuis 2014. En collaboration avec le ministère de la Santé, le personnel de l’association fournit un diagnostic et un traitement aux personnes atteintes de tuberculose à Port Moresby, dans deux cliniques : celle de l'hôpital général de Gerehu, et celle de Six Mile, nouvellement ouverte. MSF dirige également un programme de sensibilisation pour prévenir la propagation de la maladie.

Une bataille difficile

Comme 80 % des Papouans-Néo-Guinéens vivent dans des zones rurales où les installations sanitaires sont limitées, de nombreux patients doivent parcourir des distances considérables, souvent à pied, pour se faire soigner dans les centres de santé les plus proches. Les faibles taux d'alphabétisation dans les zones rurales sont également un obstacle. Les malentendus sur la cause de la maladie peuvent conduire à la stigmatisation et à la discrimination des personnes atteintes de tuberculose. Les équipes MSF doivent s'assurer que les patients comprennent la maladie et adhèrent au traitement antituberculeux.

Une équipe de sensibilisation MSF en Papouasie-Nouvelle-Guinée. 

 
 © Leanne JORARI/MSF
Une équipe de sensibilisation MSF en Papouasie-Nouvelle-Guinée.    © Leanne JORARI/MSF

« La tuberculose nécessite une prise en charge médicale longue et compliquée. Afin d'être traités efficacement, les patients doivent recevoir le bon dosage de médicaments, au bon moment et pendant la bonne période. Pour beaucoup, cela peut signifier prendre des médicaments tous les jours pendant au moins six mois, explique Nelly Akai, responsable MSF des soins de santé communautaires. Il est courant que les patients arrêtent de prendre leurs médicaments une fois qu'ils commencent à se sentir mieux, mais la maladie peut ne pas encore être complètement guérie à ce stade. Cela peut entraîner une résistance aux médicaments et potentiellement l'émergence de nouvelles souches de tuberculose, plus difficiles à traiter. »

La résistance se développe généralement en raison d'une prise en charge inadéquate de la tuberculose, notamment de schémas thérapeutiques inappropriés ou de l'échec à terminer le traitement - une situation que MSF s’efforce d'éviter.

« Après que j'ai reçu un diagnostic positif de tuberculose l'année dernière, l’équipe MSF de la clinique de Gerehu m’a soutenu. J’ai reçu des médicaments et des conseils et cette période de six mois s’est bien déroulée. Je suis aujourd’hui guéri de la maladie, indique Peter Wueh, un ancien patient. C'était assez stressant au début, pour moi et ma famille, mais l'équipe est venue chez moi, nous a sensibilisé et conseillé sur la tuberculose et nous a facilité la tâche. »

Sensibilisation

À Port Moresby, l'équipe de proximité de MSF propose des visites à domicile aux patients ayant des difficultés à accéder à la clinique ou à suivre leur traitement, dans le but de réduire le taux élevé de patients « perdus de vue ». L'équipe visite les zones de Port Moresby qu’elle juge à haut risque de cas de tuberculose et les agglomérations urbaines, qui sont des zones très peuplées, avec un assainissement médiocre, où la maladie peut se propager facilement.

Un membre des équipes MSF de sensibilisation en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
 © Leanne JORARI/MSF
Un membre des équipes MSF de sensibilisation en Papouasie-Nouvelle-Guinée. © Leanne JORARI/MSF

« Nous visitons les communautés et organisons des réunions d’information sur les symptômes de la tuberculose et les modes de transmission. Nous nous attaquons également aux fausses croyances. Nous parlons ou convainquons les dirigeants communautaires de nous aider à organiser des missions de recherche active de cas, où nous recherchons des personnes présentant des signes et des symptômes et les référons aux cliniques. Si quelqu'un tousse depuis deux semaines ou plus, nous les testons et si la personne est positive, nous lui proposons immédiatement un traitement, explique Waru Biramo, mobilisateur communautaire MSF. Les missions de recherche active de cas sont particulièrement importantes, car de nombreuses personnes ne souhaitent pas se rendre dans les cliniques et faire la queue pour se faire tester. Nous leur apportons donc le test. »

Dans la clinique de Gerehu, MSF utilise le dispositif GeneXpert, qui permet de vérifier la présence de bactéries tuberculeuses en moins de deux heures. Ce dispositif permet également de détecter des résistances à l’un des médicaments clés contre la tuberculose. Auparavant, les échantillons devaient être envoyés en Australie, ce qui ajoutait d'importantes contraintes de temps et de coût.

Le dispositif GeneXpert réduit considérablement les délais de diagnostic afin que les patients puissent désormais commencer plus tôt le traitement approprié.

« La tuberculose continue d'évoluer et va rester dans le pays. Nous avons besoin de tout le soutien que nous pouvons obtenir pour diagnostiquer et aider les habitants à lutter contre cette maladie. », conclut Naomi Lerori, superviseuse du laboratoire de la clinique de Gerehu.

Notes

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