Ils se sont d’abord installés dans un premier camp à Am Dafok, mais la semaine dernière, le gouvernement centrafricain a décidé de relocaliser les réfugiés pour des raisons de sécurité vers la ville de Birao, à 65 km. Donc des convois par bus sont organisés tous les deux jours pour déplacer les personnes au fur et à mesure. L’objectif initial est de transporter 4 000 personnes par semaine, mais on réalise déjà qu’il faudra plus de temps. Au 7 juin, ils n’étaient que 300 à avoir été transférés.
Les réfugiés ont manifesté une certaine résistance vis-à-vis de cette décision, car ils ne voulaient pas s’éloigner davantage de la frontière et surtout, ils redoutaient que les conditions de vie à Birao soient plus difficiles. Après discussion, et suite aux premiers convois – essentiellement constitués d’hommes venus s’assurer de la situation du nouveau camp – les réfugiés acceptent de mieux en mieux la décision. Sur le plan logistique et sécuritaire, Birao est une localisation plus simple pour les acteurs humanitaires, car l’accès par avion est possible, la ville est moins isolée et la situation y est plus stable.