Cet incident est le second en quatre jours à affecter directement l’hôpital général de Masisi, alors que les affrontements font rage pour le contrôle de Masisi Centre entre le M23/AFC et l’armée congolaise, appuyée par des éléments alliés. Le 16 janvier, deux civils qui se trouvaient devant l’hôpital avaient déjà été touchés par des tirs, l’un d'entre eux mortellement.
« Les patients, le personnel du Ministère de la Santé et de MSF ainsi que les milliers de personnes déplacées qui vivent actuellement dans l’hôpital – dont une écrasante majorité de femmes et d’enfants – sont extrêmement inquiets par ces incidents à répétition », témoigne Romain Briey, coordinateur du terrain à Masisi. « Où peuvent-ils se protéger des combats, si ce n’est dans l’hôpital ou dans les bases humanitaires ? Il faut absolument que les belligérants prennent toutes les précautions possibles pour minimiser les risques encourus par les civils. Nous rappelons à tous que les tirs doivent absolument épargner les infrastructures protégées (hôpitaux, centres de santé et bases des ONG) et qu’aucun élément armé ne doit être déployé à proximité de ces structures. »
Depuis 2007, les équipes de Médecins Sans Frontières appuient le ministère de la Santé à Masisi. Actuellement, MSF y soutient l’Hôpital Général de Référence, le Centre de Santé de Référence de Nyabiondo ainsi que plusieurs centres de santé plus isolés.