Comment rompre un tel cercle vicieux ? Il faut changer de stratégie. À Lubero, notre approche consiste à intégrer nos activités dans le système de santé, à s’assurer que les centres de santé peuvent détecter les symptômes d’Ebola, comme pour les autres maladies ; et à veiller à ce que ces centres de santé appliquent un niveau d’hygiène suffisant pour empêcher la diffusion de la maladie parmi les patients.
Ensuite, plusieurs scénarios sont possibles.
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Si un patient n’est pas gravement malade, mais souffre potentiellement d’Ebola, nous nous assurons qu’il puisse être dépisté dans le centre de santé lui-même, voire à domicile.
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Si un patient montre des signes de maladie sévère, il sera transféré à l’hôpital, dans une zone spécialement adaptée à l’isolation et à la réanimation, où nous pourrons prendre en charge d’autres maladies avec des symptômes similaires, comme la septicémie ou le paludisme sévère. Pendant cette prise en charge initiale, on pourra le dépister en envoyant l’échantillon de sang au laboratoire le plus proche, à Butembo.
Nous n’admettons les malades dans les centres de traitement d’Ebola, que quand nous sommes sûrs qu’ils ont été infectés par le virus. Ils reçoivent alors des soins adaptés à la sévérité de leur maladie. Nous limitons également les transferts au CTE et proposons des soins plus complets. Enfin, nous encourageons la population à participer à l’effort de lutte contre le virus.