« Nous distribuons 400 000 litres d’eau tous les jours dans le camp de Rusayo et pourtant ça ne suffit pas pour répondre aux standards humanitaires minimums fixés à 15 litres par jour et par personne » s’inquiète Ottman El Ouartiti, responsable de l’eau et de l’assainissement pour MSF. « On voit régulièrement des enfants se ruer vers les camions remplis d’eau lorsque nos réservoirs sont vides, la situation reste dramatique dans les camps ».
Malgré leur proximité avec le lac Kivu, long de 90 km et large de 50 km, certains sites accueillant des déplacés n’ont aucun accès à un système d’évacuation et de traitement de l’eau. La situation est plus inquiétante encore dans d’autres sites autour de Goma, comme à Kanyaruchinya où se sont réfugiées environ 100 000 personnes, qui n'ont aucun accès à l'eau en dehors des distributions faites par les acteurs humanitaires.