Les structures de santé ne sont pas épargnées et c’est la troisième fois depuis le début de l’année que l’une d’entre elles est désertée de cette manière. Ce cycle de violences, d’attaques et de déplacements à répétition perturbe le fonctionnement du système de santé local de manière générale : actuellement, seules huit structures de santé sur seize sont fonctionnelles et accessibles dans la zone de Drodro.
« Je travaille avec MSF depuis 2015, mais je n’avais jamais vécu un événement pareil, voir un hôpital se vider aussi rapidement, explique Dr Kelly Tsambou, responsable des activités médicales MSF dans la zone de santé de Drodro. Les patients se sont mis à fuir. Ils étaient paniqués, rien ne pouvait les arrêter. Les structures de santé sont souvent utilisées comme lieu de refuge lors de conflits, mais ce n’est pas le cas ici. »