Au cours des années suivantes, alors que les périodes de violence et de calme relatif s’alternaient, le camp a commencé à ressembler à une petite ville, avec six mosquées et des centaines de magasins, de tentes et d’autres structures installées par les 8 500 habitants.
« J'ai emménagé ici en 2014, explique Mahmoud*, un ancien résident du camp. Le site était habité par des personnes qui venaient parfois de villes situées à des centaines de kilomètres de Bambari, et qui avaient fui le conflit armé. »
Aujourd'hui, il ne reste presque plus rien du camp d'Élevage et tous les habitants sont partis. Toutes les tentes ont été détruites par l'incendie, tandis que la plupart des bâtiments - des maisons d'un étage construites en terre ou en dur - sont en ruines. C’est le cas du petit poste de santé géré par MSF, dans lequel les équipes soignaient plus de 200 enfants chaque semaine. Des soins pour traiter le paludisme, la principale maladie mortelle en RCA, étaient notamment offerts aux habitants.