« Les infrastructures d'approvisionnement en eau et d'assainissement dans les camps de nouveaux déplacés sont très limitées, explique Halim Boubaker, coordinateur médical MSF pour la Syrie. Le manque d'eau potable et l'utilisation de sources d'eau contaminées augmentent le risque de maladies d'origine hydrique telles que le choléra et l'hépatite. Des latrines insuffisantes ou inadéquates compromettent l'hygiène et l'intimité et augmentent le risque de maladies transmissibles comme la gale. »
Les conditions de vie déplorables dans ces camps ont créé un environnement propice à la transmission de la gale, une affection cutanée très contagieuse. MSF et ses partenaires, par le biais de cliniques mobiles et d'activités de santé communautaire, ont détecté une augmentation significative des cas dans le nord-ouest de la Syrie en mai.
L’association Al-Ameen a ainsi recensé 3 600 cas de gale dans une dizaine de camps du secteur d’Afrin, qui accueillent quelque 13 000 personnes. Les équipes MSF ont analysé les causes principales de la propagation de la maladie, principalement liée aux égouts à ciel ouvert et à la pénurie d'eau persistante dans les camps touchés.