Les chirurgiens MSF de l’hôpital ont également été envoyés dans certaines structures de santé de la région, afin d’aider leurs confrères qui faisaient face à un nombre important de blessés à prendre en charge. « Je me suis rendu dans un hôpital situé à proximité immédiate de la Turquie, explique le Dr Mohammad Zaitoun de MSF. En raison de la fermeture de la frontière, et de l’impossibilité de recevoir du soutien extérieur ou de transférer les blessés, cela nous a mis une pression immense. Il y avait de nombreux blessés, le personnel médical était épuisé. Avec les équipes MSF d’Atmeh, nous avons fait de notre mieux. En tant que chirurgien, j’étais en salle d’opération. Nous n’avions jamais assisté à un tel afflux de blessés, sauf peut-être lors des bombardements ou des massacres qui ont eu lieu dans la région. »
Les ambulances de l’hôpital d’Atmeh ont aussi été mises à contribution. Elles ont permis de réaliser des transferts de patients entre hôpitaux. Quant aux cliniques mobiles MSF, leur plan d’intervention a été adapté à la situation et elles ont été dépêchées dans des endroits où les victimes du séisme affluaient. Les équipes qui composent ces cliniques mobiles interviennent de manière régulière depuis plusieurs années, elles permettent d’offrir des soins de santé aux personnes vivant dans les nombreux camps de la région, qui accueillent les déplacés de guerre. Aujourd’hui, elles se rendent quotidiennement dans les lieux où se réfugient les personnes qui ont perdu leur foyer, que ce soit à Sarmada, Kammouneh ou Al Dana.