Pour les personnes quittant les camps, MSF s’inquiète notamment du niveau d’accès aux services médicaux dans leurs localités d’origine. Après plusieurs années de guerre, beaucoup de structures de soins ne fonctionnent plus, ont été abandonnées ou pillées, et ne seront pas en mesure d’assurer des soins adéquats à des populations en ayant besoin maintenant et sur le plus long terme.
Depuis trois ans, la situation dans les camps était désastreuse, scandaleuse même. Mais elle risque de l’être également dans les lieux de retour si les ONG, les agences de l’ONU ou les autorités n’y assurent pas le minimum en termes de services essentiels. L’accès humanitaire doit être garanti dans tous les lieux de retour, y compris l’accès aux services médicaux essentiels et de soutien aux victimes de violences sexuelles.
Afin d’assurer un minimum d’accès aux soins dans les zones de retour, des cliniques mobiles destinées à soutenir des structures plus éloignées de Goma ont été mises sur pied sur les routes de l’est du nord de la ville, et des évaluations sont menées dans des villages d’origine. Alors que la situation évolue rapidement autour de Goma, MSF continue d’y apporter, autant que possible, une aide vitale à ceux qui résident encore dans les camps (soins médico-nutritionnels, prise en charge du choléra et des violences sexuelles, distribution d’eau et de nourriture, renforcement des mesures d’hygiène), tout en prenant en charge les blessés de guerre dans les hôpitaux de Kyeshero et de Virunga.