Entre octobre 2023 et décembre 2024, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé 694 attaques visant le secteur de la santé en Cisjordanie, les hôpitaux et les structures de soins étant souvent assiégés par des militaires.
« Les forces israéliennes ont encerclé le point de stabilisation [de Tubas], fermant ses deux entrées, alors qu'il était très clair qu'il s'agissait d'un bâtiment médical. Elles ont ordonné à tous les ambulanciers de quitter les lieux. Nous étions environ 22 ambulanciers. Les soldats israéliens ont tiré à l'intérieur et à l'extérieur du bâtiment, endommageant notre matériel et le point de stabilisation », raconte un infirmier du Croissant-Rouge palestinien, soutenu par MSF.
En cas d'urgence médicale, les restrictions de circulation peuvent avoir des conséquences mortelles. Dans ce contexte, l'accès aux soins a été gravement entravé par l'obstruction et le ciblage des mouvements d'ambulances ainsi que par l'escalade des raids militaires violents qui, en plus de faire des blessés et des morts, ont détruit des infrastructures civiles vitales, notamment des routes, des structures de santé, des canalisations d'eau et des systèmes électriques, en particulier dans les camps de réfugiés de Tulkarem et de Jénine. Dans les zones reculées et à la périphérie de villes comme Jénine ou Naplouse, la situation est particulièrement critique, car les patients souffrant de maladies chroniques, par exemple ceux qui ont besoin de dialyses régulières, sont contraints de rester chez eux en raison des entraves qui rendent impossible l’accès aux soins.