Protection limitée
Pour les personnes en transit à Vintimille, l'accès à un hébergement adéquat, aux soins, à l'eau potable ou aux installations sanitaires est extrêmement limité. Des dizaines de personnes en transit sont toujours forcées de dormir dans les rues ou dans des abris de fortune, malgré l'ouverture récente de deux nouveaux centres de première assistance dans la ville (Punto Assistenza Diffusa - PAD) où les migrants extrêmement vulnérables qui ont été repoussés de France peuvent trouver refuge pour quelques nuits. Deux des quatre PAD promis ne fonctionnent toujours pas et les services de base tels que l'hébergement, les soins et l'assistance juridique sont assurés par des associations locales et la société civile.
Entre février et juin 2023, la clinique mobile de MSF à Vintimille a fourni des soins à 320 patients et des services d’orientation socio-médicale à 684 personnes. La majorité souffraient d’affections aiguës, notamment de maladies cutanées, respiratoires et gastro-intestinales, ainsi que de douleurs musculaires et de blessures, tandis que 14 souffraient de maladies chroniques telles que le diabète et les maladies cardiovasculaires. Ces pathologies sont accentuées par les conditions de vie précaires à la frontière, après un voyage très périlleux.
« Il est crucial que les personnes en transit, quel que soit leur statut légal, reçoivent une protection et des services de base qui répondent à leurs besoins », déclare Sergio Di Dato. « Le goulot d'étranglement créé à Vintimille n'est pas un cas isolé et reflète la tendance plus large des politiques migratoires européennes qui donnent la priorité à l'endiguement et à la sécurisation plutôt qu'aux droits fondamentaux et à la protection internationale. »