« Au cours des quatre derniers mois, plusieurs pays européens se sont réunis à trois reprises (à Paris, Malte et Luxembourg), manifestant ainsi leur volonté de mettre en place un mécanisme temporaire de débarquement et de répartition des personnes secourues en Méditerranée centrale », a rappelé Louise Guillaumat, directrice adjointe des opérations de SOS MEDITERRANEE. « Pourtant, aujourd'hui encore, 104 rescapés doivent patienter sur le pont d'un navire de sauvetage, sans solution de débarquement en vue. L'Europe peut et doit faire preuve d'une plus grande solidarité envers les pays où débarquent les migrants », a-t-elle ajouté.
Parmi les 104 personnes secourues par l'Ocean Viking le 18 octobre, figurent deux femmes enceintes et 41 enfants de moins de 18 ans, l’un d’eux ayant vu le jour dans un centre de détention en Libye selon sa mère. La plupart des mineurs à bord déclarent voyager seuls, sans parent ni tuteur. De nombreux survivants disent avoir été pris au piège en Libye pendant des années, et plusieurs racontent avoir fui en raison des combats qui ont éclaté en avril cette année.