« Les survivants sont épuisés ; beaucoup ont ingéré de grandes quantités d'eau de mer et plusieurs personnes ont souffert d'hypothermie après avoir passé de nombreuses heures dans l'eau », explique Stephanie Hofstetter, chef de l'équipe médicale de MSF à bord. « Au moins 10 personnes, principalement des femmes, souffrent de brûlures moyennes à sévères à cause du carburant. Elles ont besoin de soins plus importants que ceux qui peuvent être délivrés à bord ».
« Cet événement choquant est la conséquence de l'inaction et du désengagement des pays Européens, en particulier l'Italie et Malte, en mer Méditerranée », explique Juan Matias Gil, responsable des activités de recherche et de sauvetage de MSF. « Des milliers de personnes continuent de perdre leur vie aux portes de l'Europe, dans un silence et une indifférence absolus de la part des États de l'UE ».
Aujourd'hui, la mer Méditerranée reste la frontière la plus meurtrière au monde, avec 24 184 migrants disparus recensés depuis 2014 et 721 pour la seule année 2022. Les États membres de l'UE et les États frontaliers de la mer Méditerranée condamnent des personnes à se noyer à cause de leurs politiques de non-assistance. MSF demande à tous les États membres de l'Union européenne de garantir un dispositif de recherche et de sauvetage dédié et proactif en Méditerranée centrale, et d'apporter une réponse rapide et adéquate à tous les appels de détresse.
Le Geo Barents se dirige maintenant vers l'Italie et a contacté les autorités maltaises et italiennes pour trouver un port sûr.