La nature déshumanisante des récentes politiques migratoires a exacerbé la crise. Depuis novembre, les équipes de MSF ont observé une augmentation significative des caravanes de migrants dans le sud du Mexique, dont beaucoup cherchent à fuir la violence. Cependant, la plupart des caravanes sont dissoutes par les autorités mexicaines avant d'atteindre Mexico.
Le 21 janvier, MSF a mis en place une clinique mobile à Huixtla pour aider une caravane d’environ 1 500 personnes, la quatorzième en trois mois. Ce phénomène n’est que la partie visible de l’iceberg, masquant le désespoir de centaines de milliers d’autres.
« Nous avons vu les effets dévastateurs de programmes comme ‘Rester au Mexique’, qui forçaient les demandeurs d’asile à survivre dans des environnements hostiles sans accès aux services de base et qui sont aujourd’hui réintroduits. La migration et la demande d’asile sont des droits, pas des crimes. Les gouvernements de la région, y compris les États-Unis et le Mexique, doivent d'urgence mettre en place des politiques migratoires qui privilégient les personnes et leur protection. » explique Adriana Palomares.
En 2024 seulement, les équipes de MSF ont assisté plus de 700 victimes de violences sexuelles au Mexique et des centaines d’autres en Amérique centrale. Avec le démantèlement de CBP One, les migrants sont désormais pris au piège dans des environnements remplis de violence et d’exploitation, et privés de leurs droits humains fondamentaux.