Défaillance du département
En invoquant l’argument qu’elles auraient agi par choix et sans avoir été mandatées, le conseil départemental a récemment refusé d’indemniser les deux associations, qui sont pourtant intervenues pour pallier sa défaillance vis-à-vis de jeunes mineurs dont il était responsable.
« Ce recours a avant tout valeur de symbole » affirme Julien Delozanne, coordinateur de projet de Médecins Sans Frontières à Marseille. « C’est au conseil départemental, en charge de la protection de l’enfance, d’assurer la mise à l’abri immédiate et inconditionnelle des jeunes se présentant comme mineurs et de prendre en charge sans délai tous ceux que le juge des enfants lui confie. Le département des Bouches-du-Rhône ne peut laisser porter le coût de ses carences par des associations et se défausser de ses responsabilités au motif qu’il ne les a pas sollicitées. »