Patients psychiatriques sans soins
Les conditions de détention ne permettent pas de répondre aux besoins de santé et de protection des personnes en quête de sécurité. Beaucoup rapportent également des traitements dégradants et des violences de la part des gardes qui gèrent les deux centres de détention où MSF travaille. En mars, une infirmière de MSF a vu des gardes-frontières lituaniens plaquer violemment au sol et menotter un patient psychiatrique avant de le mettre à l’isolement. « J'ai demandé à entrer dans sa cellule, mais on m'a refusé l'entrée. Dans la cellule, il y avait un objet tranchant - il s'est blessé lui-même immédiatement après son retour en détention » a raconté l’infirmière. Récemment, le personnel en santé mentale de MSF a apporté un soutien psychologique à trois personnes qui avaient été agressées sexuellement en détention. Ce cas a été rapporté dans les médias locaux. MSF a plaidé pour qu'elles soient transférées dans un centre plus approprié. Le processus, fastidieux, a pris plus de deux semaines.
Il n'existe actuellement aucune alternative à la détention pour les personnes identifiées comme étant particulièrement vulnérables. Depuis le mois de janvier 2022, MSF a identifié et soutenu plus de 50 personnes ayant subi des tortures ou des violences sexuelles et sexistes dans leur pays d'origine avant de fuir. Nos équipes ont identifié et référé des cas de protection au HCR, notamment des patients psychiatriques en manque de soins appropriés.