La quasi-totalité des victimes prises en charge par MSF sont des femmes et la majorité d’entre elles mentionnent avoir été agressées lors de leurs déplacements hors des sites de déplacés, à la recherche de bois de chauffage et de nourriture. À Rusayo, Bulengo et Kanyaruchinya, plus de la moitié des victimes ont également rapporté aux équipes MSF avoir été agressées par des hommes armés.
« Après notre arrivée ici, un de mes enfants a commencé à montrer des signes de malnutrition. Je ne pouvais pas rester à attendre sans rien faire. J'ai décidé d'aller dans la forêt pour ramasser du bois à vendre afin de gagner quelque chose et d'acheter de la nourriture. C'est là que je suis tombée sur des bandits qui m'ont agressée », raconte une femme déplacée, résidant dans le camp de Rusayo.
Malgré une mobilisation accrue des organisations humanitaires ces dernières semaines, les conditions de vie sur les sites de déplacés autour de Goma continuent d’être désastreuses et les personnes qui y vivent à manquer de tout : nourriture, latrines, eau, abris. Or, l’insuffisance critique de l’assistance humanitaire augmente la vulnérabilité des personnes déplacées et exacerbe les risques de violences auxquels elles sont confrontées.
« Il est urgent d’améliorer les conditions de vie des personnes dans les sites de déplacés. Les besoins essentiels, comme l’accès à la nourriture, à l’eau, à des infrastructures sanitaires, doivent être garantis. Il faut aussi assurer des mesures de protection pour mettre les femmes, en particulier, à l’abri du danger », souligne Jason Rizzo.