Manque de nourriture
Sur les 245 000 personnes qui ont trouvé refuge au Soudan du Sud depuis avril, environ 198 000 ont transité par Renk, dans l'extrême nord-est du pays, selon les Nations unies. Environ 50 % de ces personnes ont exprimé leur intention de rester dans l'État du Nil supérieur, une région déjà durement touchée par le conflit intercommunautaire et le manque de services de santé.
Les personnes qui reviennent du Soudan, en majorité des Sud-Soudanais également appelés « rapatriés », arrivent souvent épuisées ; elles n'ont généralement plus d'argent pour poursuivre leur voyage et dépendent de l'aide humanitaire pour survivre. L’accès à la nourriture est le problème le plus important pour les habitants de Bulukat.
« Nous avons besoin d'abri et de bonnes conditions de vie. Nous n'avons pas de nourriture ici. Nous n'avons pas de savon. Nous avons également besoin de moustiquaires », explique Akuch Deng, qui a fait le voyage depuis le Soudan avec ses deux enfants. « Le peu d'argent qu'ils donnent ici n'est pas suffisant pour nous approvisionner au marché ».
« Ce que l’on voit ici, en particulier les conditions de vie, est vraiment terrible », témoigne Apayi Dawa, infirmier superviseur de MSF à Bulukat. « Lorsqu'il pleut, les rares abris sont emportés par l'eau ».